SOCIETE TURQUE

vendredi 14 novembre 2003
 
Les femmes turques ne doivent pas battre leur mari
 

ISTANBUL (AFP) - Un tribunal d'Izmir dans l'ouest de la Turquie a jugé que les sévices infligés par une femme à son époux justifiaient de placer ce dernier sous protection et faisaient encourir à son auteur un emprisonnement en cas de récidive.

Ayhan Alatas a accusé son épouse Sultan de manifester "un comportement nerveux" et de le frapper "continuellement", "à la moindre altercation", la dernière ayant occasionné un arrêt de travail de trois jours, selon le quotidien Aksam. Le mariage a eu lieu il y a deux ans.

Le tribunal des affaires familiales d'Izmir semble l'avoir entendu et l'épouse a été mise en garde: si elle recommence, elle se retrouvera en prison, a expliqué le journal, soulignant le caractère inhabituel de la mesure.

Aksam a rapporté un autre fait divers, plus classique: un homme a roué sa femme de coups parce qu'elle "ne ressemblait pas à un mannequin" comme ceux vus à la télévision. La femme, âgée de 61 ans, a été jetée à la rue après 45 années de mariage, et, faute de moyens de subsistance, elle a demandé l'aide du gouverneur de la région d'Antalya où elle habite.