FOOTBALL: LA TURQUIE EST TROISIEME DU MONDE !

Mondial: la Turquie prend la troisième place du podium

DAEGU, Corée du Sud (Reuters) - La Turquie a décroché la troisième place de la Coupe du monde de football en remportant la "petite finale" 3-2 aux dépens de la Corée du Sud.

Tout s'est joué en première mi-temps.

Hakan Sukur a ouvert la marque après 11 secondes de jeu, signant au passage le but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde.

La Corée a égalisé sur coup franc par Lee Eul-yong à la 9e minute mais la Turquie a repris l'avantage grâce à un doublé d'Ilhan Mansiz aux 13e et 32e minutes.

Le dernier but de Song Chong-gug dans les arrêts de jeu n'a pu changer le cours du match.

La Turquie, qui succède à la Croatie sur la troisième marche du podium, participait en Asie à sa deuxième Coupe du monde après celle de 1954. Elle avait alors déjà battu la Corée du Sud sur le score de 7-0, mais n'avait pas réussi à franchir le premier tour.
29.06.2002


Mondial: La Turquie s'adjuge la médaille de bronze

DAEGU, Corée du Sud (Reuters) - La Turquie a terminé à la troisième place de la Coupe du monde de football grâce à sa victoire 3-2 contre la Corée du Sud.

Déjà victorieuse 1-0 du Japon en huitième de finale, la Turquie a battu le deuxième pays organisateur du Mondial grâce à l'efficacité et à la complémentarité de son duo offensif composé de Hakan Sukur et Ilhan Mansiz, à l'origine et à la conclusion des trois buts turcs en à peine plus d'une demi-heure.

Hakan Sukur a même inscrit le but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde après seulement 11 secondes de jeu. Le précédent record était détenu par le Tchèque Vaclav Masek, qui avait ouvert le score au bout de 15 secondes lors du premier match de la Tchécoslovaquie contre le Mexique à la Coupe du monde 1962.

Malgré sa défaite et des buts de Lee Eul-yong et Song Chong-gug, la Corée du Sud réalise tout de même la meilleure performance d'une équipe asiatique dans une Coupe du monde en terminant à la quatrième place.

Pour la première fois depuis le début du tournoi, la Turquie se présente d'entrée avec deux attaquants, Ilhan Mansiz étant titularisé à la place du meneur de jeu Hasan Sas blessé.

LE BUT LE PLUS RAPIDE DE LA COUPE DU MONDE

Mais après une minute de silence observée en hommage aux soldats sud-coréens décédés le matin même, c'est Hakan Sukur, pourtant peu en vue au cours des matches précédents, qui entre dans l'histoire de la Coupe du monde en inscrivant le but le plus rapide d'un Mondial.

Sur le coup d'envoi, Ilhan Mansiz subtilise le ballon dans les pieds du défenseur central sud-coréen Hong Myung-bo, Hakan Sukur le récupère et n'a plus qu'à tromper Lee Woo-jae après seulement onze secondes de jeu.

Malgré cet exploit, la Corée du Sud revient au score dès la 9e minute sur un magnifique coup-franc du gauche de Lee Eul-yong qui termine sa course dans la lucarne du but de Rustu.

Les Sud-Coréens, plus vifs dans la récupération du ballon au milieu de terrain, dominent mais se font de nouveau surprendre sur deux contres menés par le duo Ilhan Mansiz-Hakan Sukur qui martyrise la défense sud-coréenne remaniée à cause des absences de Choi Jin-cheul et Kim Tae-yong.

Après un une-deux avec Hakan Sukur, qui fixe parfaitement Lee Woon-jae dans la surface, Mansiz devance Lee Min-sung et pousse le ballon dans les filets sud-coréens (13e).

A la 32e minute, sur un dégagement de Rustu, un nouveau une-deux entre Hakan Sukur et Ilhan Mansiz permet à ce dernier de se présenter seul face à Lee Woon-jae. L'attaquant turc lobe le gardien sud-coréen d'une subtile pichenette du droit et donne à la Turquie deux buts d'avance.

Assommés par le réalisme turc, les Sud-Coréens peinent à réagir malgré une belle frappe d'Ahn Jung-hwan (21e).

C'est au contraire un Hakan Sukur ressuscité qui est tout près d'inscrire un quatrième but d'une belle tête piquée détournée du tibia droit par Lee Woon-jae (37e).

A la mi-temps, le sélectionneur de la Corée du Sud Guus Hiddink modifie la composition de sa défense avec l'entrée de Kim Tae-yong.

Dès la reprise, les Sud-Coréens pressent sur le but turc.

Song Chong-gug frappe une première fois du gauche juste au dessus de la transversale (52e) puis Lee Eul-yong prend également sa chance du gauche mais son tir termine dans les bras de Rustu (54e).

Mais après dix premières minutes difficiles, les Turcs gèrent leur avance et maîtrisent les tentatives sud-coréennes.

Malgré le but de Song Chong-gug à la 93e minute, un tir lointain dévié par la défense turque, la Corée du Sud termine à la quatrième place de sa Coupe du monde.

 


Mondial: bronze turc, coeur coréen

DAEGU, Corée du Sud (AP) - Au gros coeur des Sud-Coréens, les Turcs ont opposé leur efficacité en attaque et ont donc décroché samedi à Daegu la troisième place de la Coupe du monde, grâce à leur succès 3-2 face aux "Diables rouges" asiatiques.

Dans cette "petite finale" qui n'avait de petite que le nom, c'est en réalité les deux équipes qu'il faut couronner après un extraordinaire parcours respectif: les Turcs montent sur le podium pour leur seconde phase finale, après une élimination rapide en... 1954. Quant aux Coréens, co-organisateurs de ce Mondial des surprises, ils sont la première équipe asiatique à avoir atteint le dernier carré de la compétition.

Les deux formations ne se sont d'ailleurs pas trompées au coup de sifflet final: c'est bras dessus-dessous que tous les joueurs, turcs et sud-coréens, sont allés saluer le public qui, hospitalité oblige, a même déployé un grand drapeau turc. Un vrai rayon de soleil.

Car ce fut plutôt un coup de tonnerre qui avait éclaté au terme d'à peine 11 secondes de jeu (10.8 pour les maniaques). Sur l'engagement sud-coréen joué en retrait, le capitaine Hong Myung-bo était pressé par Ilhan Mansiz. Récupérant la balle immédiatement, Hakan Sükür ouvrait le score!

Transparent jusqu'ici dans le tournoi, le "Taureau du Bosphore" inscrivait tout simplement le but le plus rapide de l'histoire du Mondial. Le précédent record (15 secondes) appartenait au Tchécoslovaque Vaclav Masek face au Mexique en 1962.

Dans cette première période de feu, il ne fallait absolument pas arriver en retard puisque le défenseur Lee Eul-yong égalisait en adressant un maître coup franc en pleine lucarne (9e)! Douchés par Sükür huit minutes plus tôt, les quelque 63.000 spectateurs, quasiment tous sud-coréens, exultaient. D'autant que Lee Chun-soo adressait une belle frappe que Rüstü Reçber repoussait des deux poings (12e).

Mais, meurtriers en contre, les joueurs de Senol Günes plantaient une nouvelle banderille dans la minute suivante. Bien lancé par le petit meneur Yildiray Bastürk, Ilhan Mansiz s'offrait un une-deux avec Sükür, et fusillait Lee (13e): 2-1. Quelle entame de match, avec trois buts en moins d'un quart d'heure!

Pas découragés, les Asiatiques repartaient à l'assaut des buts turcs. Ainsi, Ahn Jung-hwan s'offrait une série de dribbles à la Cruyff, avant d'adresser un boulet que Rüstü déviait du bout des doigts (21e). Le portier de Fenerbahçe chipait ensuite le ballon sur la tête de Yoo Sang-chul (31e).

Comme si toutes les bonnes actions coréennes devaient être toujours punies dans ce match, c'est la Turquie qui portait la marque à 3-1 à nouveau par l'excellent Mansiz. Un long dégagement de Rüstü voyait Sükür remettre de la tête sur l'attaquant du Besiktas au milieu de quatre défenseurs rouges. Ce dernier battait Lee d'une balle piquée (32e).

Quel dommage pour la Turquie en tout cas, tout au long de ce Mondial, que l'entraîneur Senol Günes ait persisté à titulariser avec acharnement Sükür et laissé Mansiz, pourtant meilleur buteur du championnat turc, le plus souvent sur le banc. En plus, ce dernier n'a dû sa titularisation qu'à la blessure de Hasan Sas. Avec trois buts, dont un décisif contre le Sénégal, l'attaquant du Besiktas est en tout cas une révélation.

Menant désormais 3-1, les Ottomans maîtrisaient en tout cas parfaitement la fin de cette mi-temps. Faisant oublier six matches ineptes, Sükür était déchaîné et décochait une belle tête piquée que Lee détournait miraculeusement (37e).

Face à leur public, qui a été littéralement leur douzième homme pendant le tournoi, les Diables rouges remettaient le métier sur l'ouvrage. Ainsi, une grosse frappe rasante de Song Chong-gug passait juste au-dessus de la transversale (52e) et Lee Eul-yong tirait deux minutes plus tard dans les bras de Rüstü. Ce dernier faisait ensuite une sortie héroïque au devant de Park Ji-sung (64e).

Après avoir été quelque peu anesthésiés par leurs adversaires, les joueurs de Guus Hiddink mettaient le feu dans les dix dernières minutes de jeu et bombardaient la cage de Rüstü. On assistait à une frappe déviée d'Ahn, suivie par un tir de Lee Young-pyo (82e), puis à nouveau par Cha Du-ri, fils du légendaire Cha Bum-kun (84e).

Ces efforts généreux étaient enfin récompensés par un tir du désespoir, un peu détourné, de Song Chong-gug sur lequel Rüstü s'avouait vaincu (93e). Il n'empêche que ce dernier s'est montré rééllement impérial, lui qui avait pourtant demandé à sortir en cours de match pour une douleur à la cuisse gauche. Günes a bien fait de le garder. Et la Turquie lui dit merci pour cette médaille de bronze. AP

 


Turquie: la presse salue l'amitié turco-coréenne

ANKARA, 30 juin (AFP) - La presse turque était euphorique, dimanche, après que son équipe nationale eut réussi à monter sur la troisième marche du podium du Mondial 2002 de football en s'imposant 3 à 2 à face à la Corée du Sud, soulignant l'amitié "historique" entre les deux pays.

"Une équipe formidable, une leçon de civilité", titre sur cinq colonnes à la une le journal à gros tirage Hurriyet, qui "applaudit la Corée du Sud amie".

Les joueurs des deux équipes sont venus longuement saluer le public, ensemble main dans la main, au terme de la rencontre.

"Ces images d'amitié sont passées dans l'histoire", souligne le journal.

Un autre journal à gros tirage, Sabah, titre: "Le monde doit tirer une leçon de cette amitié historique" turco-coréenne, qui remonte aux années 1950 quand des milliers de troupes turques furent dépêchées dans la péninsule coréenne pour combattre aux côtés des Sud-Coréens.

Selon un éditorialiste de ce quotidien, "le travail de la Turquie ne fait que commencer" car elle doit à présent se qualifier pour l'Euro 2004 de football et démontrer que son exploit n'est pas le fruit du hasard.

"Avec amitiés de la Corée", titre pour sa part Radikal qui consacre toute sa une au match, se félicitant du "carnaval" vécu dans les tribunes.

Un de ses éditorialistes estime que les scènes de joie des joueurs des deux équipes et de leurs dirigeants après la rencontre ont ému toute la Turquie et montré que le football n'est pas un "combat mais une partie de plaisir".

"Les supporteurs coréens brandissant le drapeau turc nous ont tous donné une leçon d'humanité", ajoute-t-il.

 


Corée du Sud et Turquie: tous gagnants

DAEGU (AFP) - Tout le monde pouvait s'estimer gagnant après le spectaculaire match pour la troisième place du Mondial 2002 remporté, samedi à Daegu, par la Turquie 3-2 face à la Corée du Sud, qui restera dans les mémoires pour le but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde.

"C'est un succès géant pour le football turc et la Turquie. Elle peut être fière", s'est exclamé le milieu de terrain du Bayer Leverkusen, Yildiray Basturk. Personne n'attendait l'équipe turque à pareille fête pour sa deuxième participation à une Coupe du monde. La première remontant à 1954 en Suisse.

L'attaquant vedette Hakan Sukur, 30 ans, peut rentrer au pays avec la satisfaction d'un travail bien achevé après six matches en demi-teinte. Le "taureau du Bosphore" a mis la barre très haut avec le but le plus rapide en soixante-douze ans d'histoire de Coupe du monde en marquant après 11 secondes de jeu, contre 15 pour le précédent record du Tchécoslovaque Vaclav Masek il y a quarante ans. En outre, c'était son premier but du Mondial.

Si la joie des Turcs à Daegu était éclatante, relayée par une patrie en liesse, le bonheur n'était pas moins immense chez les vaincus au terme d'un conte de fée dont le magicien a été l'entraîneur néerlandais Guus Hiddink.

Battant successivement le Portugal (1-0), l'Italie (2-1, but en or) et l'Espagne (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3), le "Cendrillon" du football, sous la baguette magique de Hiddink, a vécu une formidable aventure avant d'être ramené à la réalité en demi-finale par une équipe d'Allemagne pragmatique (0-1). Mais personne parmi les 63.000 spectateurs dans le stade, transformé en arène rouge comme pour les six matches précédents de la Corée, ne se souciait trop de cette défaite, la deuxième pour les Coréens dans ce Mondial.

"Je suis très fier d'avoir joué un rôle pour élever l'image de marque de la Corée du Sud dans le monde, non seulement concernant le football mais également dans d'autres aspects", a déclaré Hiddink. Les joueurs, qui l'ont lancé en l'air dans le rond central après la défaite, les spectateurs qui l'ont ovationné et les 47 millions de Sud-Coréens qui l'ont encensé ont exprimé ainsi leur immense gratitude.

Mais les chemins de Hiddink, qui avait déjà perdu, avec une équipe des Pays-Bas démotivée, le match pour la troisième place en 1998 (1-2 contre la Croatie), et de la Corée du Sud vont se séparer après dix-huit mois de marche commune. Même si rien n'est encore défini, il voit son avenir en club plutôt que comme sélectionneur.

Une succession difficile à assurer pour la Corée d'autant plus que les joueurs, devenus des héros, ne vont pas manquer de propositions et voudront monnayer leur talent à l'instar de Song Chong-gug, auteur du second but coréen, qui aimerait jouer en Espagne.

Le dernier gagnant de cette formidable soirée à Daegu aura été le football. Des buts, des occasions, des exploits individuels: tous les ingrédients ont été réunis pour une grande fête à l'image du bouquet final du feu d'artifice. Un football champagne servi par vingt-deux joueurs inspirés. L'hommage que leur a rendu le public de Daegu quand Coréens et Turcs, ensemble main dans la main, sont venus le saluer, n'était pas volé.