LES HAMMAMS TURCS
CALME ET VOLUPTE
![]() |
Les
hammams d’Istanbul, comme une prière maternelle Une journaliste grecque s’est enfermée quelques heures dans la touffeur d’un bain traditionnel turc. Elle y a vécu une expérience presque religieuse d’apaisement et d’oubli. Un moment volé à la trépidation moderne, loin des clichés érotiques, encore que... |
|
![]() Photos : Pascal Meunier. |
De retour de Turquie, et plus particulièrement d’Istanbul, la première question que l’on vous pose après “Faisait-il beau ?” est immanquablement : “Alors, vous êtes allée au hammam ?” Le tout avec un brin de malice dans le regard. On y ajoute souvent une connotation grivoise, comme dans l’attente inavouée d’une confession, d’un détail qui permettrait de renouer avec le mythe des rituels érotiques des harems ottomans. Une sorte de regard furtif sur les pages non écrites des manuels scolaires. Pourtant, le hammam est, à l’origine, un héritage romain, puis byzantin, perpétué par les Turcs, que l’hygiène et la propreté obsédaient. C’est ensuite que le hammam est devenu un espace social. L’occasion idéale pour retrouver ses amis ou amies, dans un monde où les deux sexes empruntaient des chemins parallèles et ne se croisaient que rarement.
![]() |
![]() Photo : Pascal Meunier. |
![]() |
![]() Photo : Pascal Meunier. |
Eleni
Psychouli, I
Kathimerini,
Athènes
Courrier
International du 28.08.03